La Fête du Premier Jour des Pains sans Levain.

 

 

A peine le sacrifice de la Pâque a-t-il été fait, à la neuvième heure du 14e jour, ce qu'il est convenu d'appeler entre les deux soirs, voici venir le coucher du soleil et le commencement du 15e jour du premier des mois de l'année. Yéhoah fait alors entrer son peuple dans la fête des pains sans levain.

Cette fête demande de notre part une préparation que nous allons comprendre en lisant comment Yéhoah la décrit en Exode 12, versets 14 à 20:

 

" Ce jour sera pour vous un souvenir, et vous le célébrerez comme une prescription perpétuelle dans chaque génération. Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, vous supprimerez le levain de vos maisons; car toute personne qui mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, sera retranchée d'Israël.

Le premier jour, vous aurez une sainte convocation; et le septième jour, vous aurez une sainte convocation. On ne fera aucun ouvrage ces jours-là; vous pourrez seulement préparer la nourriture de chaque personne.

Vous observerez la fête des pains sans levain, car c'est en ce jour précis que j'aurai fait sortir vos troupes du pays d'Egypte; vous observerez ce jour comme une prescription perpétuelle pour toutes vos générations.

Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain jusqu'au soir du vingt et unième jour. Pendant sept jours, il ne se trouvera pas de levain dans vos maisons; car toute personne qui mangera du pain levé sera retranchée de la communauté d'Israël, que ce soit dans le pays un immigrant ou un autochtone.

Vous ne mangerez aucun pain levé; dans tous les lieux où vous habiterez, vous mangerez des pains sans levain."

 

La préparation qui nous est demandée par notre Seigneur est de vider toutes nos maisons de son levain avant l'arrivée ce beau quinzième jour de fête qui commémore le jour précis de la mise en route pour sortir d'Egypte. C'est la fête de la libération que Yéhoah nous demande de fêter perpétuellement.

Observez au passage que partout où il est question de cette fête des pains sans levain, Elohim ne fait jamais mention de semaine des pains sans levain mais des sept jours des pains sans levain: la raison est la précision qu’Elohim accorde aux mots, la semaine fut définie depuis la création par la suite des sept jours qui commence dimanche et se termine par le sabbat consacré par Yéhoah comme un jour de repos. Pour avoir plus de détail à ce sujet, nous vous invitons à lire l'article sur le calendrier d’Elohim.

 

Pendant les deux jours de fêtes qui marquent le début et la fin de ces sept jours de pains sans levain, Yéhoah nous demande de ne pas travailler mais de nous reposer; il fait toutefois une différence avec le sabbat de fin de semaine car ici, il nous permet de préparer la nourriture de chaque personne. Lors des shabbats, Yéhoah souhaite que notre nourriture soit déjà prête avant le jour du repos.

 

Un autre monde!

 

Tous les croyants doivent se mettre dans l'esprit qu'ils ne font plus partie de ce monde qui va vers sa fin de destruction; les croyants font partie d'un autre monde, le monde à venir dont le Christ est le Seigneur des seigneurs. Ce nouveau monde a d'autres traditions que celles qui sont courantes dans le monde dans lequel nous vivons; les traditions de ce nouveau monde sont la plupart du temps incompatibles avec celles du monde actuel, un peu comme l'anti-matière ne peut coexister avec la matière sans disparaître! Toutes les fêtes traditionnelles pratiquées par le christianisme officiel ne sont jamais citées par la Bible comme étant des fêtes souhaitées par Elohim, et pourtant la Bible devrait en quelque sorte être la seule source pour découvrir ce que notre Créateur aime et goûter par la même occasion au monde à venir. C'est donc dans la Bible et seulement dans la Bible que nous pouvons trouver la meilleure information sur les fêtes traditionnelles de Yéhoah, comme par exemple cette fête du premier jour des pains sans levain qui est une fête perpétuelle dans le sens où elle se fêtera partout, tant dans l'espace que dans le temps.

 

Le Levain.

 

Savez-vous de quoi il est question quand Yéhoah nous demande de faire disparaître le levain de nos maisons? Le mot utilisé ici pour levain est le mot hébreu "seor " dont la racine vient de "char" qui veut dire ce qui reste, résidu. Le mot "seor" est le levain, à savoir du pain restant qui est utilisé pour faire lever la pâte du nouveau pain.

Il est aussi question de ne pas manger de pain levé, et le mot utilisé ici est traduit de l'hébreu "hamets" qui vient d'un mot qui veut dire piquant ou caustique.

Et enfin, Yéhoah nous demande de manger des pains sans levain, en hébreu, des "matsot"; ce dernier mot a pour éthymologie en hébreu le verbe sucer et le sens de "matsot" est quelque chose de doux, par opposition à ce qui est sûr et amer.
Donc, nous pouvons essayer de mieux comprendre ce qu’Elohim veut ici, nous venons d'entrer dans une nouvelle année marquée par la récolte de l'orge du printemps. En conséquence, il nous est demandé de faire disparaître les restes de levain qui nous reste du passé pour renouveler tout ce qui sert à faire notre pain. Il faut que le pain que nous mangions pendant ces sept jours ne soit ni sûr, ni caustique, ni piquant mais au contraire doux. Ce pain ne sera doux que s'il est fait exclusivement avec une pâte nouvelle. C'est un peu ce que Paul nous explique dans sa première épître aux Corinthiens, chapitre 5, les versets 6 à 8:

 

" Il n'est pas beau, votre sujet de gloire! Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte? Purifiez-vous du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immôlé.

Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de perfidie et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité."

 

 

Le Symbolisme spirituel  du levain.

 

Faire disparaître le levain de toutes nos demeures a aussi une signification symbolique tout comme l'agneau de Pâque annonçait le sacrifice du Christ. Très peu de levain introduit dans la pâte suffit à la faire gonfler et lever comme nous l'avons lu dans Paul. Le même Paul nous donne la clé du symbole un peu plus avant dans la même première épître aux Corinthiens, chapitre 5, au verset 2:

 

"Et vous êtes enflés d'orgueil! Et vous n'avez pas plutôt pris le deuil, afin que celui qui a commis cet acte soit ôté du milieu de vous."

 

Le levain est un symbole pour l'orgueil et au temps du Christ, les Pharisiens et autres autorités religieuses sont l'incarnation vivante de l'orgueil. Lisons comment Jésus en parle en Matthieu 16, versets 1 à 12:

 

"Les Pharisiens et les Sadducéens abordèrent Jésus et pour l'éprouver, lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel.

Jésus leur répondit: Le soir, vous dites: Il fera beau, car le ciel est rouge; et le matin: il y aura de l'orage aujourd'hui, car le ciel est d'un rouge sombre. Vous savez discerner l'aspect du ciel et vous ne pouvez discerner les signes des temps! Une génération mauvaise et adultère recherche un signe; il ne lui sera donné d'autre signe que celui de Jonas.

Puis il les laissa et s'en alla.

Les disciples en partant pour l'autre rive avaient oublié de prendre des pains. Jésus leur dit: Gardez-vous attentivement du levain des Pharisiens et des Sadducéens. Les disciples raisonnaient en eux-mêmes et disaient: C'est parce que nous n'avons pas pris de pains. Jésus s'en rendit compte et dit: Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, parce que vous n'avez pas pris de pains? Vous ne saisissez pas encore et vous ne vous rappelez pas les cinq pains des cinq mille hommes et le nombre de paniers que vous avez emportés, ni les sept pains des quatre mille hommes et le nombre de corbeilles que vous avez emportées? Comment ne saisissez-vous pas que ce n'est pas de pains que je vous ai parlé? Mais gardez-vous du levain des Pharisiens et des Sadducéens. Alors ils comprirent qu'il avait dit de se garder non pas du levain du pain mais de l'enseignement des Pharisiens et des Sadducéens."

 

Il est vital de comprendre avant la fête des pains sans levain pourquoi Jésus fait tant de reproches aux Pharisiens pour que nous puissions faire disparaître aussi le levain spirituel hors de nos personnes et de nos pensées avant la fête!

 

Quelle est l'origine des Pharisiens?

 

Les Pharisiens sont apparus parmi les Juifs au temps d'Alexandre le Grand, au 4e siècle avant notre ère et ils ont existé jusqu'à l'époque de l'empire Romain. Ils ont notamment sévi à l'époque de Jésus Christ. Il faut aussi rappeler que la Terre Sainte fut occupée tour à tour par l'Egypte des Ptolémées après la mort d'Alexandre, puis par la Syrie d'Antiochus Epiphane rendu tristement célèbre par sa profanation du Temple de Jérusalem en 167 avant notre ère. Cette époque est aussi connue pour sa culture hellénistique et pour son polythéisme. En effet, à cette époque, la culture grecque poussait les hommes à adorer les dieux et les coutumes de tous les autres peuples dans le monde. La confusion qui en découla était telle que les Grecs ne s'y retrouvaient plus dans leurs dieux et pour être sûrs de n'en oublier aucun, ils avaient même érigé un autel à un dieu inconnu. Paul s'en est servi pour attirer leur attention sur le vrai Elohim (Actes 17, versets 22 et 23):

 

"Paul, debout au milieu de l'Aréopage, dit: Athéniens, je vois que vous êtes à tous égards extrêmement religieux.  Car en passant, j'ai observé tout ce qui est l'objet de votre culte, et j'ai même trouvé un autel avec cette inscription: A un dieu inconnu! Ce que vous vénérez sans le connaître, c'est ce que je vous annonce."

 

Cette confusion religieuse se répand donc dans toute la zone d'influence hellénistique, y compris dans le monde juif. On comprend donc mieux le succès de la secte des Pharisiens qui sont restés très fermes et séparés de ce culte des idoles. Peu à peu, les Pharisiens sont devenus des maîtres dans l'enseignement de la loi juive et cela d'autant plus que même les prêtres et sacrificateurs juifs ont faibli allant même jusqu'à participer à certaines fêtes païennes!

L'influence des Pharisiens est devenue de plus en plus grande et tellement grande même qu'ils en sont venus à faire croire au peuple qu'ils étaient les porte-parole de Yéhoah!

C'est à ce moment qu'un tout petit peu d'orgueil, symbolisé par un peu de levain, a fait lever toute la pâte des Pharisiens. L'orgueil des Pharisiens est devenu tellement grand qu'ils se sont arrogé le droit même de légiférer en lieu et place d’Elohim: ils ont aboli et changé des lois d’Elohim pour les remplacer par d'autres lois non inspirées par notre Créateur. Beaucoup de ces lois sont reprises dans le Talmud, une encyclopédie gigantesque, composée de 34 volumes et encore apprise par coeur aujourd'hui par les étudiants juifs religieux des "iéchivots". Je ne vous conseille pas de lire cette oeuvre farcie d'instructions complexes, difficiles à suivre et qui sont sans fin. Plusieurs de ces instructions trouvent d'ailleurs leur origine dans le paganisme! Jésus n'a jamais manqué de reprocher aux Pharisiens leurs enseignements tirés hors du contexte de la Bible; lisez à ce sujet l'évangile de Marc, chapitre 7, versets 6 à 13:

 

"Jésus leur répondit (ndlr: aux Pharisiens): Esaïe a bien prophétisé sur vous, hypocrites, ainsi qu'il est écrit: Ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est très éloigné de moi; C'est en vain qu'ils me rendent un culte; en enseignant des doctrines qui ne sont que préceptes humains.

Vous abandonnez le commandement d’Elohim, et vous tenez à la tradition des hommes. Il poursuivit: Vous rejetez bel et bien le commandement d’Elohim pour garder votre tradition. Car Moïse a dit: Honore ton père et ta mère, et: celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.

Mais vous, vous dites: Si un homme dit à son père ou sa mère: ce dont j'aurais pu t'assister est corban, c'est à dire une oblation à Elohim, vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère; vous annulez ainsi la parole d’Elohim par votre tradition que vous vous êtes donnée. Et vous faites bien d'autres choses semblables."

 

Leur autorité a tellement grandi qu'ils avaient acquis, avec les autres membres du sanhédrin, une autorité politique et religieuse tolérée par le pouvoir Romain de l'époque. Cette autorité leur attirait un certain respect comparable au respect que l'on attribue aux différentes autorités religieuses juives d'aujourd'hui mais aussi fort semblable au pouvoir moral de la papauté!

 

Mais attention, Jésus nous met aussi en garde contre un jugement trop hâtif lorsque nous parlons d'une attitude pharisaïque: les hommes ont en effet trop vite tendance à traiter de pharisien toute personne qui aurait des pratique trop inspirée de la Bible comme par exemple celle de respecter le sabbat en ne travaillant pas pendant ce jour ou qui observerait des petites règles bibliques qui paraîtraient négligeables aux yeux du commun des mortels. Lisons à ce sujet les paroles du Christ reprises en Luc, chapitre 11, verset 42:

 

"Malheur à vous Pharisiens! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les plantes potagères, et que vous négligez la justice et l'amour de Elohim: c'est là ce qu'il fallait pratiquer

 

sans omettre le reste."

 

Jésus nous avertit ici d'observer aussi bien les grandes choses que les petites et il reproche aux pharisiens de n'observer que les choses de moindre importance!

 

Jésus reproche aussi aux pharisiens d'imposer au peuple des enseignements qu'eux-mêmes ne pratiquaient pas; ils parlaient beaucoup et faisaient peu! Lisons ceci en Matthieu 23, versets 1 à 4:

 

"Alors Jésus s'adressa aux foules et à ses disciples et dit:

Les scribes et les Pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu'ils vous diront mais n'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt."

 

Enfin, nous ne devons pas agir comme les Pharisiens qui faisaient superficiellement tout ce qui est possible pour être vus et admirer des hommes mais qui au dedans d'eux étaient remplis d'envie et d'un orgueil sans amour comme nous pouvons le lire dans les passages suivants (Matthieu 23: 24-28):

 

"Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites! Parce que vous purifiez le dehors de la coupe et du plat, alors qu'en dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance. Pharisien aveugle! Purifie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi devienne pur.

Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites! Parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis qui paraissent beaux au dehors, et qui au-dedans sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce d'impureté. Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes mais au-dedans vous êtes remplis d'hypocrisie et d'iniquité."

 

Les Pharisiens sont à l'image de celui qui les inspire, Satan le diable, ils sont comme lui des accusateurs de leurs frères. Voici comment Apocalypse 12: 9-10 qualifie Satan:

 

"Il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre habitée; il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.

Alors j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant est arrivé le salut, ainsi que la puissance et le règne de notre Elohim, et l'autorité de son Christ. Car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Elohim jour et nuit."

Même dans les moments les plus privilégiés de la prière adressée à Elohim, Jésus nous révèle que le Pharisien est encore en train de montrer son prochain du doigt; lisons pour illustrer ceci Luc 18: 10-14:

 

"Deux hommes montèrent au Temple pour prier; l'un  était Pharisien et l'autre péager. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Ô Elohim, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont accapareurs, injustes, adultères, ou même comme ce péager: je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.

Le péager se tenait à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais se frappait la poitrine et disait: Ô Elohim, sois apaisé envers moi, pécheur.

Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé."

 

Ces deux attitudes illustrent particulièrement bien comment il faut et ne faut pas faire pour se préparer à la fête des pains sans levain: le Pharisien se complait dans son levain d'orgueil et ne cherche pas à le faire disparaître tandis que le péager cherche par tous les moyens à le faire disparaître de son être!

 

Le Premier Jour des pains sans levain,

D'abord une Nuit de Veille

Très riche en événements dramatiques!

 

Reprenons maintenant le fil des événements dramatiques qui vont avoir lieu pendant le premier jour des pains sans levain qui suit immédiatement la sacrifice de la Pâque. Reportons-nous pour cela à Exode 12: 29-42:

 

"Au milieu de la nuit, Yéhoah frappa tout premier-né dans le pays d'Egypte, depuis le premier-né du Pharaon assis sur son trône, jusqu'au premier-né du captif dans sa prison, et jusqu'à tout premier-né du bétail.

Le Pharaon se leva de nuit, lui, tous ses serviteurs et tous les Egyptiens; et il y eut de grands cris en Egypte, car il n'y avait point de maison où il n'y eût un mort.

Dans la nuit même, le Pharaon appela Moïse et Aaron et leur dit: Levez-vous et sortez du milieu de mon peuple, vous et les Israélites aussi. Allez, servez Yéhoah comme vous l'avez dit. Prenez aussi votre petit et votre gros bétail, comme vous l'avez dit; allez, et bénissez-moi aussi.

Les Egyptiens pressaient le peuple; ils avaient hâte de le laisser partir du pays car ils disaient: Nous périssons tous.

Le peuple emporta sa pâte avant qu'elle soit levée. Leurs pétrins étaient enveloppés dans leurs vêtements, sur leurs épaules.

Les Israélites firent ce que Moïse avait dit: ils demandèrent aux Egyptiens des objets d'argent, des objets d'or et des vêtements. Yéhoah fit en sorte que le peuple obtienne la faveur des Egyptiens, qui se rendirent à leur demande, et ils enlevèrent cela aux Egyptiens.

Les Israélites partirent de Ramsès pour Soukkoth au nombre d'environ six cent mille hommes de pied, sans les enfants. Tout un ramassis de gens monta aussi avec eux; ils avaient un cheptel considérable de petit et de gros bétail.

Ils firent des gâteaux cuits sans levain avec la pâte qu'ils avaient emportée d'Egypte, et qui n'était pas levée; car ils avaient été chassés d'Egypte, sans pouvoir s'attarder et sans avoir fait de provisions pour eux.

Le séjour que les Israélites firent en Egypte complète les 430 ans. Au bout de 430 ans, ce jour précis, toutes les troupes de Yéhoah sortirent du pays d'Egypte.

Ce fut une nuit de veille en l'honneur de Yéhoah, parce qu'Il les fit sortir du pays d'Egypte; c'est une nuit de veille en l'honneur de Yéhoah pour tous les Israélites dans chaque génération."

 

En pleine nuit, comme nous venons de le lire, Yéhoah frappe encore une fois tout le pays de Pharaon en faisant mourir tous les premiers-nés dans les maisons non signalées par le sang du sacrifice de l'agneau de Pâque. Tout le peuple de Yéhoah est en train de veiller, prêt à partir et il est en train de manger debout l'agneau d'un an sans défaut rôti au feu avec des herbes amères et des pains cuits sans levain. Ces mêmes maisons sont vidées de tout le levain.

Vient l'aurore et les événements vont se précipiter, à la première lueur du jour, avant même le lever du soleil, le vieux Pharaon dont le fils premier-né et régnant vient de mourir presse Moïse de faire sortir le peuple au plus vite avec tous ses biens, il les libère sans condition!

Les Egyptiens donnent de bon coeur aux enfants d'Israël beaucoup d'argent et d'or et de nombreux étrangers les suivent dans leur exode.

Nous sommes bien dans les jours de pains sans levain: non seulement la pâte est sans levain, mais encore la pâte n'a pas le temps de lever vu la fuite.

C'est ainsi que se termine la première d'une longue série de nuits de veille qui seront fêtées années après années en l'honneur de Yéhoah pour rappeler le jour de la libération du joug satanique instauré par le Pharaon d'Egypte.

 

Elohim ne fait acception de Personne!

 

Environ 1500 ans plus tard, voilà venir un premier jour des pains sans levain encore plus dramatique et spectaculaire que celui de la sortie d'Egypte!

Cette fois, aux yeux d’Elohim, l'agneau a été remplacé par son Fils premier-né. Celui-ci fut sacrifié dans la hâte à la demande des sacrificateurs et des autorités religieuses juives de l'époque avant que la fête des pains sans levain ne commence. Le souci majeur des autorités religieuses était de faire disparaître au plus vite le Fils de l'homme qui mettait spectaculairement en danger leur domination dure, cruelle et  orgueilleuse sur le peuple!

Elohim montre ici qu'il ne fait vraiment acception de personne en matière de mort des premiers-nés puisqu'ici Il laisse aussi mourir son propre fils dans des conditions dramatiques, mais ici celui qui cause une mort injuste est Satan par personnes interposées.

La mort intervient ici en plein jour, juste avant l'entrée dans le premier jour des pains sans levain! Cet événement est accompagné par une période de ténèbres tout à fait exceptionnelle. Lisez cela en Luc 23: 44-54;

 

"Il était déjà la sixième heure environ, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure. Le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s'écria d'une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et en disant ces paroles, il expira.

Le centenier, à la vue de ce qui était arrivé, glorifia Elohim et dit: Réellement, cet homme était juste.

Et les foules qui étaient venues assister à cette scène, après avoir vu ce qui était arrivé, s'en retournèrent en se frappant la poitrine. Tous ceux qui connaissaient Jésus et les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient à distance, et regardaient ce qui se passait.

Il y avait un membre du conseil, du nom de Joseph, homme bon et juste, qui n'avait point participé à la décision et aux actes des autres; il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il attendait le royaume d’Elohim. Il se rendit vers Pilate et demanda le corps de Jésus. Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul et le déposa dans une tombe taillée dans le roc, où personne n'avait encore été mis. C'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. (ndlr: le sabbat dont il est question n'est pas à confondre avec le samedi mais il s'agit du premier jour des pains sans levain qui est aussi un sabbat de repos.)"

 

Nous devons aussi nous souvenir que la mort de Jésus est précédée par celle de Judas, son dénonciateur, une fois qu'il s'est rendu compte des conséquences terribles de son action démoniaque. Voici comment Matthieu 27: 1-9 rapporte les faits:

 

"Le matin venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour le faire mourir. Après l'avoir lié, ils l'emmenèrent et le livrèrent à Pilate le gouverneur.

Alors Judas, qui l'avait livré, voyant qu'il était condamné, fut pris de remords et rapporta les trente pièces d'argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, en disant: J'ai péché en livrant le sang innocent. Ils répondirent: Que nous importe? Cela te regarde. Judas jeta les pièces d'argent dans le temple, se retira et alla se pendre. Les principaux sacrificateurs ramassèrent les pièces et dirent: Il n'est pas permis de les remettre dans le trésor sacré, puisque c'est le prix du sang. Et, après en avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers. C'est pourquoi ce champ a été appelé champ du sang, jusqu'à ce jour. Alors s'accomplit la parole du prophète Jérémie: Ils ont pris les trente pièces d'argent, la valeur de celui qui a été estimé par les fils d'Israël; et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné."

 

La mort de Jésus fut particulièrement amère car notre Sauveur malgré sa foi exceptionnelle fait la dure constatation que son Père l'a complètement abandonné. Lisons cela en Matthieu 27: 45-50:

 

"Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième heure il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Eli, Eli, lama sabahtani? C'est à dire: Mon Elohim, mon Elohim, pourquoi m'as-tu abandonné? Quelques-uns de ceux qui étaient là, l'entendirent et disaient: Il appelle Elie.

Et aussitôt, l'un d'eux courut prendre une éponge, qu'il remplit de vinaigre, il la fixa à un roseau et lui donna à boire. Mais les autres dirent: Laisse, voyons si Elie viendra le sauver.

Jésus poussa de nouveau un cri d'une voix forte et rendit l'esprit."

 

Une mort source de vie!

 

Cette mort du Fils d’Elohim va néanmoins causer des résurrections spectaculaires:

 

" Et voici: le voile du temple se déchira en deux du haut en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux s'ouvrirent, et les corps de plusieurs saints qui étaient décédés ressuscitèrent. Ils sortirent des tombeaux, entrèrent dans la ville sainte, après la résurrection de Jésus et apparurent à un grand nombre de personnes."

(Matthieu 27: 51-53).

 

Les Pharisiens, tout comme le Pharaon de l'exode, s'endurcissent dans leur haine d’Elohim et de son Fils et ils insistent pour que le tombeau soit gardé au moins 3 jours: leur souhait le plus profond est que sa mort soit éternelle! Lisons cela en Matthieu 27: 62-66:

 

"Le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et les Pharisiens allèrent ensemble trouver Pilate et dirent: Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: Après trois jours je ressusciterai! Ordonne donc qu'on s'assure du sépulcre jusqu'au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps et dire au peuple: Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première.

Pilate leur dit: Vous avez une garde; allez, assurez-vous de lui comme vous l'entendrez. Ils s'en allèrent et s'assurèrent du sépulcre, après avoir scellé la pierre et posté la garde."

 

Mais tout comme ce fut le cas à l'époque de Pharaon avec la traversée de la mer Rouge, rien n'y fit et ce fut une explosion de joie avec tremblement de terre à la clé durant les jours suivants des pains sans levain au moment du retour à la vie du Christ: (Matthieu 28 en entier)

 

"Après les sabbats, ( ndlr: Le texte original grec mentionne sans l'ombre d'un moindre doute "les sabbats" au pluriel ce qui est parfaitement compréhensible quand on réalise que le sens hébreu de sabbat est tout aussi bien le jour de repos hebdomadaire à la fin de la semaine mais aussi les jours fériés comme en l'occurrence le premier jour des pains sans levain. C'est l'occasion ici de rappeler que le Christ selon sa propre prophétie a affirmé qu'il resterait mort dans le ventre de la terre pendant trois jours et trois nuits. Cette prophétie du Christ est tout à fait incompatible avec la prétendue tradition répandue par le catholicisme selon laquelle Jésus serait mort le "jeudi saint" à la fin du jour et serait ressuscité très tôt, "le dimanche de pâque" car cela ne ferait que 2 jours et 3 nuits. En fait, comme nous l'avions écrit au début de cet article, Elohim est très précis dans le choix de ses mots et si ici, on nous fait observer que le Christ est vivant à l'aube du premier jour de la semaine, il faut donc qu'il soit ressuscité la veille, à la fin du sabbat correspondant aux trois jours et trois nuits qui ont suivi sa mort qui a eu lieu le mercredi de la Pâque.

À l'aube du premier jour de la semaine, Marie-Madeleine et l'autre Marie allèrent voir le sépulcre. Et voici qu'il y eut un grand tremblement de terre; car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s'assit dessus. Son aspect était comme l'éclair et son vêtement blanc comme la neige. Les gardes tremblèrent de peur, et devinrent comme morts. Mais l'ange prit la parole et dit aux femmes: Pour vous, n'ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n'est pas ici; en effet il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez l'endroit où il était couché, et allez promptement dire à ses disciples qu'il est ressuscité des morts. Il vous précède en Galilée; c'est là que vous le verrez. Voici: je vous l'ai dit.

Elles s'éloignèrent promptement du tombeau, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.

Et voici Jésus vint à leur rencontre et dit: Je vous salue. Elles s'approchèrent pour saisir ses pieds et elles l'adorèrent. Alors Jésus leur dit: soyez sans crainte; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront.

Pendant qu'elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. Ceux-ci,   après s'être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une assez forte somme d'argent, en ajoutant: Dites: Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. Et si le gouverneur l'apprend, nous userons de persuasion et nous vous tirerons d'ennui. Les soldats prirent l'argent et ils exécutèrent les instructions qui leur avaient été données. Et ce bruit s'est colporté parmi les Juifs jusqu'à ce jour.

Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus avait désignée. Quand ils le virent, ils l'adorèrent. Mais quelques-uns eurent des doutes; Jésus s'approcha et leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.

Allez, faites des disciples de toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et

 

Enseignez à garder tout ce que je vous ai prescrit et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde!

 

Jésus a déjà prouvé qu'Il est vraiment avec son peuple depuis toujours comme Paul nous le dit:

 

"Frères, je ne veux pas que vous l'ignoriez; nos pères ont tous été sous la nuée et dans la mer, ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ."

(I Corinthiens 10: 4)

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