Attention Danger!
Frères ennemis!
Rappelez-vous du sixième commandement qui dit:
Vous ne commettrez pas de meurtre!
Aujourd'hui nous allons méditer sur les récits bibliques malheureusement si
fréquents traitant des frères ennemis. En les lisant, pensez que la Bible est
devant vous comme un miroir et qu'elle vous renvoie votre propre image, une
image proportionnée d'après les dix commandements de notre Créateur.
"Pratiquez la parole et ne l'écoutez pas seulement, en vous abusant
par de faux raisonnements. Car si quelqu'un écoute la parole et ne la pratique
pas, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel
et qui, après s'être regardé, s'en va et oublie aussitôt comment il est. Mais
celui qui a plongé ses regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et
qui persévère, non pas en l'écoutant pour l'oublier, mais en la pratiquant
activement, celui-là sera heureux dans son action même."
(Jacques 1: 22-25)
Avant d'aller plus de l'avant,
j'adresse ici un avertissement solennel à la plupart d'entre nous et je nous
demande de tenter le tout pour le tout pour nous détourner de la haine et pour
apprendre à nous aimer, s'aimer vraiment, au risque sinon d'en venir à l'acte
absurde de se tuer, de se faire la guerre. Tout cela viendrait à dire que nous
ne méritons plus de lire la Bible.
Les deux premiers
frères dans l'histoire.
Les deux premiers frères dans
l'histoire sont Caïn, l'aîné, et Abel, son cadet. Lisons le court récit fait
par la Bible de la vie d'Abel en Genèse 4, versets 1 à 8 et observons au
passage qu'Abel nous est laissé en exemple par ses actions mais la Bible ne
nous a conservé aucune de ses paroles:
"L'homme connut Eve, sa femme;
elle devint enceinte et accoucha de Caïn. Elle dit: J'ai mis au monde un homme
avec Yéhoah. Elle accoucha encore de son frère Abel.
Abel devint berger de petit bétail et Caïn cultivateur.
Au bout d'un certain temps, Caïn apporta des fruits du sol comme offrande à Yéhoah (NB: il n'offre pas les premiers fruits mais des
fruits quelconques selon sa récolte). Abel, lui aussi, apporta des premiers-nés
de son petit bétail avec leur graisse. Yéhoah porta
un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un
regard favorable sur Caïn ni sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son
visage fut abattu. Yéhoah dit à Caïn: Pourquoi es-tu
irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu? Si tu agis bien, tu relèveras la
tête, mais si tu n'agis pas bien, le péché est tapi à ta porte, et ses désirs
se portent vers toi: mais toi domine sur lui.
Cependant Caïn adressa la parole à son
frère Abel et comme ils étaient seuls dans les champs, Caïn se dressa contre
son frère Abel et le tua."
Comment Caïn en est-il venu à ce
crime? Caïn a été poussé au crime à cause de la jalousie, car il convoitait la
bénédiction de son frère! Il voyait que Yéhoah
agréait son offrande et il aurait voulu avoir la même bénédiction ou si
possible une plus grande mais il n'était pas prêt à faire le moindre effort
pour s'améliorer aux yeux de son Créateur.
Avant donc de commettre son crime,
Caïn a déjà transgressé le dixième commandement qui dit:
"Tu ne convoiteras pas la maison
de ton prochain; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son
serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne,
ni rien qui soit à ton prochain." (Exode 20: 17)
Mettons-nous un peu dans la peau de
Caïn, comment aurions-nous réagi? Jusqu'où aurions-nous poursuivi dans le
chemin de la méchanceté? Et attention, nous aurions en face de nous Abel, le
juste! Mais si au lieu d'Abel, nous avions en face de nous un homme ou une
femme montrant une mauvaise attitude, excitant davantage notre désir de
vengeance ou de jalousie envers lui.
C'est ici qu'il faut mettre l'amour de
notre prochain avant tout et chercher à aider celui qui est en face de nous même
s'il commet une injustice extrême à notre égard. Il ne faut surtout pas
nous laisser aller à la jalousie qui dans ce cas est une source de destruction.
Dans cette situation, le remède offert
par Yéhoah est absolu et si Caïn l'avait utilisé, il
ne serait pas devenu le premier criminel de l'histoire des hommes. Ce remède
est double:
·
AGIR BIEN
·
DOMINER SUR LE PECHE
Caïn n'ayant pas pu dominer sur le
péché, c'est le péché qui l'a soumis à son esclavage et qui l'a conduit à
transgresser le sixième commandement qui dit:
TU NE COMMETTRAS PAS
DE MEURTRE.
Yéhoah, selon son habitude, n'a pu laisser
ce péché impuni et lisons comment il punit Caïn:
"Alors Elohim dit: Qu'as-tu fait?
La voix des sangs de ton frère crie du sol jusqu'à moi. Maintenant, tu seras
maudit loin du sol qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main les sangs de
ton frère.
Quand tu cultiveras le sol, il ne te
donnera plus sa richesse. Tu seras errant et tremblant sur la terre. Caïn dit à
Yéhoah: ma faute est trop grande pour être supportée.
Tu me chasses aujourd'hui loin du sol arable; je devrai me cacher loin de ta
face, je serai errant et tremblant sur la terre, et si quelqu'un me trouve, il
me tuera. Yéhoah lui dit: Si quelqu'un tue Caïn, on
le vengera sept fois. Et Yéhoah mit un signe sur Caïn
pour que ceux qui le trouveraient ne le frappent pas. Puis Caïn sortit de la
présence de Yéhoah
et partit habiter dans la terre de Nod, à l'Est
d'Eden" (Genèse 4: 10-16)
Soyons nous aussi bien attentif, Yéhoah nous punit pour tous nos péchés car il ne fait
acception de personne: ce qu'il fait à Caïn, il le fait aussi à nous.
Ismaël et Isaac.
Voilà deux autres frères dont
l'histoire est une source d'enseignement pour le croyant. Ismaël a un défaut
particulièrement visible dans le passage qui suit de Genèse 21, versets 5 à 9:
"Abraham était âgé de cent ans, à
la naissance de son fils Isaac. C'est alors que Sarah dit: Elohim a fait de moi
la risée des gens; quiconque l'apprendra rira à mon sujet. Elle ajouta: Qui
aurait dit à Abraham que Sarah allaiterait des enfants? Cependant, je lui ai
donné un fils dans sa vieillesse.
L'enfant grandit et fut sevré. Abraham
fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. Sarah vit rire le fils que
l'Egyptienne Agar avait donné à Abraham."
Ismaël est moqueur et se moquer
d'autrui ou le railler est une attitude qui ne plaît pas à notre Créateur car
elle revient à transgresser un des commandements les plus importants de la
Bible. Ce commandement est énoncé en Lévitique 19: 18:
"Tu aimeras ton prochain comme toi-même."
Ismaël n'a pas respecté ce
commandement vis à vis du fils légitime et héritier d'Abraham et ce fut
l'origine de son rejet et de celui de sa mère hors du camp de la descendance
d'Abraham, dans le désert. La rancœur entre ceux qui se prétendent aujourd’hui
les descendants spirituels d’Ismaël et la descendance d’Abraham selon
l’héritage existe toujours et suscite même des guerres.
Esaü et Jacob.
Voilà encore deux frères dont les
défauts respectifs sont à l'origine de
beaucoup de malheurs. Lisons le chapitre 27 du livre de la Genèse pour
mieux comprendre ce qu'il ne faut pas faire pour s'éviter une vie difficile et
une haine pouvant se prolonger à travers des siècles:
« Isaac devenait vieux et ses yeux s’étaient affaiblis au point qu’il ne
voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné et lui dit: Mon fils! Et il
lui répondit: Me voici!
Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je
ne connais pas le jour de ma mort.
Maintenant donc, je te prie, prends tes
armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs et chasse-moi du gibier.
Fais-moi un mets comme j’aime et
apporte-le-moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure.
Rebecca écouta ce qu’Isaac disait à Esaü,
son fils. Et Esaü s’en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le
rapporter.
Puis Rebecca dit à Jacob, son fils: Voici,
j’ai entendu ton père qui parlait ainsi à Esaü, ton frère:
Apporte-moi du gibier et fais-moi un mets
que je mangerai; et je te bénirai devant Yéhoah avant ma mort.
Maintenant, mon fils, écoute ma voix à
l’égard de ce que je te commande.
Va me prendre au troupeau deux bons
chevreaux; j’en ferai pour ton père un mets comme il aime;
Et tu le porteras à manger à ton père afin
qu’il te bénisse avant sa mort.
Jacob répondit à sa mère: Voici Esaü, mon
frère, est velu et je n’ai point de poil.
Peut-être mon père me touchera-t-il et je
passerai à ses yeux pour un menteur, et je ferai venir sur moi la malédiction
et non la bénédiction?
Sa mère lui dit: Que cette malédiction, mon
fils, retombe sur moi! Ecoute seulement ma voix et va me les prendre.
Jacob alla les prendre et les apporta à sa
mère qui fit un mets comme son père aimait.
Ensuite Rebecca prit les vêtements d’Esaü,
son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient dans la maison et elle les fit
mettre à Jacob, son fils cadet.
Elle couvrit ses mains de la peau des
chevreaux, et son cou qui était sans poil.
Et elle plaça dans la main de Jacob, son
fils, le mets et le pain qu’elle avait préparés.
Il vint vers son père et dit: Mon père! Et
Isaac dit: Me voici! Qui es-tu, mon fils?
Jacob répondit à son père: Je suis Esaü,
ton fils aîné; j’ai fait ce que tu m’as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi
et mange de mon gibier afin que ton âme me bénisse.
Isaac dit à son fils: Eh quoi! Tu en as
déjà trouvé, mon fils! Et Jacob répondit: C’est que Yéhoah,ton Elohim, l’a fait
venir devant moi.
Isaac dit à Jacob: Approche donc et que je
te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils, Esaü, ou non.
Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui
le toucha et dit: La voix est la voix de Jacob mais les mains sont les mains
d’Esaü.
Il ne le reconnut pas, parce que ses
mains étaient velues comme les mains d’Esaü, son frère; et il le bénit.
Il dit: C’est toi qui es mon fils Esaü?
Et Jacob répondit: C’est moi.
Isaac dit: Sers-moi et que je mange du
gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit et il mangea;
il lui apporta aussi du vin et il but.
Alors, Isaac, son père, lui dit: Approche
donc et baise-moi, mon fils.
Jacob s’approcha et le baisa. Isaac
sentit l’odeur de ses vêtements; puis il le bénit et dit: Voici, l’odeur de mon
fils est comme l’odeur d’un champ que Yéhoah a béni.
Qu’Elohim te donne de la rosée du ciel et de la graisse de
la terre, du blé et du vin en abondance!
Que des peuples te soient soumis et que des nations se
prosternent devant toi!
Sois le maître de tes frères et que les fils de ta mère se
prosternent devant toi! Maudit soit quiconque te maudira et béni soit quiconque
te bénira.
Isaac avait fini de bénir Jacob et Jacob
avait à peine quitté son père, Isaac, qu’Esaü, son frère, revint de la chasse.
Il fit aussi un mets quil porta à son père; et il dit à son père: Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse!
Isaac, son père, lui dit: Qui es-tu? Et
il répondit: Je suis ton fils aîné, Esaü.
Isaac fut saisi d’une grande, d’une
violente émotion et il dit: Qui est donc celui qui a chassé du gibier et me l’a
apporté? J’ai mangé de tout avant que tu viennes et je l’ai béni. Aussi
sera-t-il béni.
Lorsqu’Esaü entendit les paroles de son père, il poussa
de forts cris, pleins d’amertume et il dit à son père: Bénis-moi aussi, mon
père!
Isaac dit: Ton frère est venu avec ruse et il a enlevé ta
bénédiction.
Esaü dit: Est-ce parce qu’on l’a appelé
du nom de Jacob qu’il m’a supplanté deux fois? Il a enlevé mon droit d’aînesse
et voici maintenant qu’il vient d’enlever ma bénédiction. Et il dit: N’as-tu
point réservé de bénédiction pour moi?
Isaac répondit et dit à Esaü: Voici, je
l’ai établi ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je
l’ai pourvu de blé et de vin: que puis-je donc faire pour toi, mon fils?
Esaü dit à son père: N’as-tu que cette
seule bénédiction, mon père? Bénis-moi aussi, mon père! Et Esaü éleva la voix
et pleura.
Isaac, son père, répondit et lui dit:
Voici! Ta demeure sera privée de la graisse de la terre et de la rosée des
cieux, d’en haut.
Tu vivras de ton épée et tu seras asservi
à ton frère; mais en errant librement çà et là, tu briseras son joug de dessus
ton cou.
Esaü conçut de la haine contre Jacob, à
cause de la bénédiction dont son père l’avait béni; et Esaü disait en son coeur: Les jours du deuil de mon père vont approcher et je
tuerai Jacob, mon frère.
On rapporta à Rebecca les paroles d’Esaü,
son fils aîné. Elle fit alors appeler Jacob, son fils cadet, et elle lui dit: Voici, Esaü, ton frère, veut tirer vengeance de toi en
te tuant.
Maintenant, mon fils, écoute ma voix!
Lève-toi, fuis chez Laban, mon frère, à Charan;
Et reste auprès de lui quelque temps,
Jusqu’à ce que la fureur de ton frère s’apaise, jusqu’à ce que la colère de ton frère se détourne de toi et qu’il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un même jour?
Rebecca dit à Isaac: Je suis dégoûtée de
la vie à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une
femme comme celles-ci, parmi les filles de Heth,
parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie ? »
Dans cette histoire, les deux frères
sont à blâmer. D'une part Jacob a participé activement au mensonge conçu par
Rebecca pour tromper Isaac et d'autre part Esaü s'est enfermé dans la haine et
la jalousie envers Jacob.
Jacob a payé cette faute en devant s'éloigner de sa famille pour aller vivre une vie servile chez son cousin Laban. Esaü a vécu dans l'amertume cherchant à plaire à ses parents en épousant une fille d'Ismaël mais sans toutefois y parvenir. De plus, après plusieurs siècles, les descendances respectives d'Esaü (appelés aussi Edom) et de Jacob (alias Israël), devenues des peuples importants, se sont fait la guerre et se sont haïs.
Lisons à titre d'example
le passage de Nombres 20, versets 14 à 21:
"De Qadech,
Moïse envoya des messagers au roi d'Edom, pour lui dire: Ainsi parle ton
frère Israël: Tu sais toutes les souffrances qui nous ont atteints. Nos
pères sont descendus en Egypte, et nous y avons habité longtemps. Mais les
Egyptiens nous ont maltraités, nous et nos pères. Nous avons crié à Yéhoah, et il a entendu notre voix. Il a envoyé un ange et
nous a fait sortir de l'Egypte. Nous voici à Qadech,
ville située à l'extrémité de ton territoire. Je voudrais passer par ton pays;
nous ne passerons ni dans les champs, ni dans les vignes, et nous ne boirons
pas l'eau des puits; nous suivrons la voie royale, sans nous détourner à droite
ou à gauche, jusqu'à ce que nous ayons dépassé ton territoire.
Edom lui dit: Tu ne passeras pas chez
moi! Sinon je sortirai à ta rencontre avec l'épée. Les Israélites lui dirent:
Nous monterons par la route; et, si nous buvons de ton eau, moi et mes
troupeaux, j'en paierai le prix; ce n'est point une affaire; que je passe
seulement à pied. Il répondit: Tu ne passeras pas! Edom sortit à sa rencontre
avec un peuple nombreux et à main forte.
Ainsi Edom refusa de donner passage à
Israël par son territoire. Et Israël se détourna de lui."
Cette haine s'est poursuivie au temps
de la royauté d'Israël.
Joseph et ses
frères.
L'histoire des frères de Joseph montre
encore comment 10 frères vont méditer froidement le meurtre de Joseph, le fils
préféré de leur père à tous. Lisons cette pénible histoire en Genèse 37:
« Jacob habita dans le pays de Canaan où son père
avait séjourné.
Voici la postérité de Jacob. Joseph, âgé de 17 ans
faisait paître le petit bétail avec ses frères; tout jeune garçon, il était
auprès des fils de Bilha et des fils de Zilpa, femmes de son père. Or Joseph
rapportait à leur père leurs mauvais propos.
Israël aimait Joseph plus que tous ses fils parce
qu’il l’avait eu dans sa vieillesse. Il lui avait fait une tunique multicolore.
Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux
tous et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié.
Joseph fit un rêve et leur rapporta à ses frères qui
le haïrent enocre davantage.
Il leur dit: Ecoutez donc ce rêve que j’ai fait!
Nous nous trouvions au milieu des champs à lier des
gerbes; et voilà que ma gerbe se dressa et se tint debout, et que vos gerbes
l’entourèrent et se prosternèrent devant elle.
Ses frères lui dirent: Prétends-tu régner sur nous? A
moins que tu ne prétendes être notre maître? Et ils le haïrent encore
davantage, à cause de ses paroles.
Il fit encore un autre rêve qu’il raconta à ses
frères. Il dit: Voilà que j’ai fait encore un rêve! Le soleil, la lune et onze
étoiles se prosternaient devant moi.
Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le
gronda et lui dit: Que signifie ce rêve que tu as fait? Prétends-tu que nous
viendrons, ta mère, tes frères et moi nous prosterner en terre devant toi?
Ses frères éprouvèrent de la jalousie à son égard mais
son père garda le souvenir de cet incident.
Les frères de Joseph s’en étaient allés pour faire
paître le petit bétail de leur père à Sichem.
Israël dit à Joseph: Tes frères font paître à Sichem.
Viens, je veux t’envoyer vers eux. Il répondit: Me voici!
Israël lui dit: Tu vas aller voir si tes frères vont
bien et si le petit bétail va bien. Tu m’en rapporteras des nouvelles. Il
l’envoya ainsi de la vallée d’Hébron et Joseph se rendit à Sichem.
Un homme le trouva en train d’errer dans la campagne.
L’homme le questionna en disant: Que cherches-tu?
Il répondit: Je cherche mes frères; dis-moi, je te
prie, où ils font paître.
L’homme dit: Ils sont partis d’ici car j’ai entendu
dire: Allons à Dotân. Jospeh suivit les traces de ses frères et les trouva à
Dotân.
Ils le virent de loin et, avant qu’il se soit approché
d’eux, ils complotèrent de le faire mourir.
Ils se dirent l’un à l’autre: Voilà le maître rêveur
qui arrive.
Venez maintenant, tuons-le et jetons-le dans une des
citernes; nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré et nous verrons ce que
deviendrons ses rêves.
Ruben entendit cela et il le délivra de leurs mains.
Il dit: Ne nous en prenons pas à sa vie.
Ruben ajouta: Ne répandez pas de sang; jetez-le dans
cette citerne qui est dans le désert et ne portez pas la main sur lui. C’était
pour le délivrer de leurs mains afin de le ramener à son père.
Lorsque Joseph fut arrivé auprès de ses frères, ils le
dépouillèrent de sa tunique, la tunique multicolore qu’il avait sur lui.
Ils le prirent et le jetèrent dans la citerne. Cette
citerne était vide; il n’y avait point d’eau.
Ils s’assirent ensuite pour manger un morceau. Ayant
levé les yeux, ils virent une caravane d’Ismaëlites venant de Galaad; leurs
chameaux étaient chargés d’aromates, de baume et de ladanum qu’ils
transportaient en Egypte.
Alors Juda dit à ses frères: Quel intérêt avons-nous à
tuer notre frère et à cacher son sang?
Venez, vendons-le aux Ismaëlites et ne mettons pas la
main sur lui car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l’écoutèrent.
Puis, au passage des trafiquants Madianites, ils
tirèrent Joseph et le firent remonter de la citerne. Ils vendirent Joseph pour
vingt pièces d’argent aux Ismaëlites qui l’emmenèrent en Egypte.
Ruben revint à la citerne et voilà que Joseph n’y
était plus. Il déchira ses vêtements,
Retourna vers ses frères et dit: L’enfant n’y est
plus! Et moi, où irai-je?
Ils prirent alors la tunique de Joseph, égorgèrent un
bouc et plongèrent la tunique dans le sang.
Puis ils envoyèrent la tunique multicolore à leur
père, en lui faisant dire: Nous avons trouvé ceci! Reconnais donc si, oui ou
non, c’est la tunique de ton fils.
Jacob la reconnut et dit: C’est la tunique de mon
fils! Une bête féroce l’a dévoré! Joseph a été mis en pièces!
Jacob déchira ses vêtements, mit un sac sur ses reins
et porta le deuil de son fils pendant de longs jours.
Tous ses fils et toutes ses filles se levèrent pour le
consoler; mais il refusa toute consolation. Il disait: C’est dans le deuil que
je descendrai vers mon fils au séjour des morts! Et il pleurait son fils.
Les Madianites vendirent Joseph en Egypte à Potiphar,
chambellan du Pharaon, commandant des gardes. »
Après avoir lu ce passage édifiant, rentrez en vous-mêmes et sondez vos pensées. Joseph est préféré par Jacob, voilà une première raison pour générer de la jalousie chez ses frères bien que Joseph ne soit pas la cause de cette jalousie mais plutôt Jacob qui le met en avant.
Puis voilà que Yéhoah
lui donne des songes révélant son avenir de maître mais aussi de sauveur. Ceci
attise encore plus la haine des frères contre Joseph.
Joseph est aussi utilisé par Jacob
pour surveiller ses frères et lui rapporter
leur attitude qui n'est pas toujours très louable comme d'autres
passages de la bible le montrent.
Mais au lieu de rentrer en eux-mêmes
comme Yéhoah nous le demande et comme il l'a demandé
au début à Caïn, au lieu de se voir tels qu'ils sont dans ce miroir parfait
qu'est la Bible, ils préfèrent voir un mirage en se décrivant un Joseph pourri
qu'il vaudrait mieux tuer.
A nous maintenant de méditer
sérieusement cette leçon car nos pensées vont souvent dans le même sens que
celles des frères de Joseph, quand nous pensons mal de notre frère ou de notre
prochain ou quand nous critiquons ouvertement devant tous une personne de notre
proche entourage. Agir ainsi, c'est comme si nous voulions faire mourir cette
personne dans notre pensée. Jésus Christ nous montre clairement qu'il s'agit
d'une transgression du sixième commandement. Yéhoah
nous demande comme il demanda à Caïn de dominer sur le péché et de ne pas en
devenir son esclave. Autrement dit, Yéhoah nous
demande de rester un homme libre!
Et nous dans cette
histoire!
Pour nous, si nous voulons faire
partie du peuple des croyants, du peuple que notre Père et Créateur est en train
de faire naître, il faut que nous apprenions à faire vivre le sixième
commandement en nous. Ce commandement est celui de la préservation de la Vie.
Notre Sauveur durant sa première venue
en tant que tel sur la terre a essayé de nous faire comprendre que la valeur de
ce commandement doit avoir une répercussion beaucoup plus grande que la simple
abstention de tuer! En effet que dit notre Sauveur:
"Vous avez entendu qu'il a été
dit aux anciens: Tu ne commettras pas de meurtre, celui qui commet un
meurtre sera passible de jugement. Mais moi, je vous dis: Quiconque se met
en colère contre son frère sera passible de jugement. Celui qui dira à
son frère: Raca! Sera justiciable du sanhédrin.
Celui qui lui dira: Insensé! sera passible de la géhenne du feu. Si donc tu présentes ton offrande à
l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a
quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord
te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande. Arrange-toi
promptement avec ton adversaire, pendant que tu es encore en chemin avec lui,
de peur que l'adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et que tu ne
sois mis en prison. En vérité je te le dis, tu ne sortiras point de là que tu
n'aies payé jusqu'au dernier centime."
(Matthieu 5: 21-26)
Notre Sauveur nous enseigne cela car
il veut offrir un peuple fort, créatif et surtout destiné à l’éternité à son
Père! Et savez-vous ce qui fait la force d'un peuple destiné à dominer et cela
dès sa naissance? Sa force vient de ce que l'égoïsme n'y existe pas et que par
conséquent toutes ses pensées sont tournées vers le bien de son frère au sein
de la nation. Les peuples qui ont dominé ce monde sont autant d'exemples, si ce
n'est que la croyance en notre Créateur n'y avait que rarement une place. Ceci
explique d'ailleurs qu'ils n'ont pu perdurer car l'union des hommes entre eux,
aussi puissante soit elle au début, si elle quitte à un moment donné la voie
tracée des commandements naturels de notre Créateur, cette union est destinée à
la décadence et à la désintégration comme nous le prédit Daniel dans sa
prophétie du chapitre 2, depuis le verset 26 jusqu'au verset 45:
" Le roi prit la parole et dit à
Daniel, qu'on nommait Beltchatsar: Es-tu capable de
me faire connaître le rêve que j'ai vu et son explication? Daniel répondit en
présence du roi et dit: Le mystère que le roi demande, ce ne sont pas les
sages, les astrologues, les magiciens et les devins qui sont capables de
l'indiquer au roi; mais il y a dans les cieux un Elohim qui révèle les
mystères, et qui a fait connaître au roi Neboukadnetsar
ce qui arrivera dans la suite des temps. Voici ton rêve et les visions que tu
as eues dans ton lit. Dans ton lit, ô roi, il t'est monté des pensées touchant
ce qui arrivera dans la suite; et celui qui révèle les mystères t'a fait
connaître ce qui arrivera. Si ce mystère m'a été révélé, ce n'est pas qu'il y
ait en moi une sagesse supérieure à celle de tous les vivants, mais c'est afin
que l'explication soit donnée au roi, et que tu connaisses les pensées de ton coeur.
Ô roi, tu as eu une vision, celle
d'une grande statue. Cette statue était immense et d'une splendeur
extraordinaire. Elle était debout devant toi, et son aspect était terrible. La
tête de cette statue était d'or pur; sa poitrine et ses bras étaient d'argent;
son ventre et ses cuisses étaient de bronze; ses jambes, de fer; ses pieds, en
partie de fer et en partie d'argile. Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha
sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue
et les réduisit en poussière. Alors le fer, l'argile, le bronze, l'argent et
l'or furent pulvérisés ensemble et devinrent comme la balle qui s'échappe d'une
aire en été; le vent les emporta, et nulle trace n'en fut retrouvée. Mais la
pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute
la terre.
Voilà le rêve. Nous en donnerons
l'explication devant le roi.
Ô roi, tu es le roi des rois, car Elohim
des cieux t'a donné le royaume, la puissance, la force et la gloire. Il a remis
entre tes mains, en quelque lieu qu'ils habitent, les fils des hommes, les
bêtes des champs et les oiseaux du ciel, et il t'a fait dominer sur eux tous;
c'est toi qui es la tête d'or. Après toi s'élèvera un royaume, moindre que le
tien; puis un troisième royaume qui sera de bronze, et qui dominera sur toute
la terre. Il y aura un quatrième royaume, solide comme du fer; de même que le
fer pulvérise et rompt tout, il pulvérisera et brisera tout, comme le fer brise
tout. Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier
et en partie de fer, ce royaume sera divisé; mais il y aura en lui quelque
chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l'argile. Et
comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile, ce
royaume sera en partie solide et en partie fragile. Tu as vu le fer mêlé avec
l'argile, parce qu'ils se mêleront par des alliances humaines; mais ils ne
s'attacheront pas l'un à l'autre, de même que le fer ne se mélange pas avec
l'argile. Dans le temps de ces rois, Elohim des cieux suscitera un
royaume qui ne sera jamais détruit, et ce royaume ne passera pas sous la
domination d'un autre peuple; il pulvérisera et anéantira tous ces royaumes-là,
et lui-même subsistera éternellement.
Ainsi, tu as vu la pierre se détacher
de la montagne sans le secours d'aucune main, et elle a pulvérisé le fer, le
bronze, l'argile, l'argent et l'or. Le grand Elohim a fait connaître au roi ce
qui doit arriver dans la suite. Le rêve est véritable, et son explication
digne de confiance."
Le peuple des croyants doit
entreprendre le processus d'une union parfaite et bien articulée offrant un
maximum de liberté à chacun de ses membres. Pour participer à cette oeuvre d'union éternelle, il faut commencer en petit par
l'union entre les frères et les soeurs d'une famille
qui doit devenir une sorte d'image miniature du royaume de notre Créateur.
Alors si à l'extrême un membre est aveugle et l'autre boiteux, ils n'ont aucune
raison de se jalouser l'un l'autre mais au contraire, ils doivent s'aider l'un
l'autre, le boiteux guidant l'aveugle et l'aveugle soutenant la démarche du
boiteux! Aux yeux de notre Créateur, nous sommes tous encore des boiteux et des
aveugles, et souvent nous ne nous en rendons compte que trop tard quand le
crime est commis! Alors plutôt que de voir et d'envier les autres et de passer notre temps à trouver des raisons pour
justifier les actes criminels que nous souhaiterions entreprendre contre notre
prochain, cherchons à nous entraider pour compenser nos faiblesses respectives
et pour construire des oeuvres destinées à la
perfection.
Supportons-nous les uns les autres et
voyons les défauts chez l'autre comme une imperfection physique à supporter.
C'est le message de Paul en Romains
15, versets 1 à 7:
"Nous qui sommes forts, nous devons supporter les
faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas chercher ce qui nous plait.
Que chacun de nous plaise au prochain pour ce qui est bon,
en vue de
l'édification.
Car le Christ n'a pas cherché ce qui lui plaisait, mais, selon
qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'outragent sont tombés sur moi.
Or ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction,
afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Ecritures, nous
possédions l'espérance.
Que l’Elohim de la patience et de la consolation vous donne
d'avoir une même pensée les uns à l'égard des autres selon le Christ-Jésus,
afin que d'un commun accord, d'une seule voix, vous glorifiiez l’Elohim et Père
de notre Seigneur Jésus-Christ.
Faites-vous mutuellement bon accueil comme Christ vous a
accueillis,
POUR LA GLOIRE D’ELOHIM."